Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Une semaine dominée par la volatilité
Au terme d’une semaine en “dents de scie” sur les marchés “actions” toujours dominés par les sujets de l’inflation et de la récession, les investisseurs ont fait le grand huit avec une session spéciale jeudi dernier. Les sensations fortes offertes par le S&P 500 devraient être proscrites pour les personnes souffrant d’hyper tension artérielle. Alors qu’il abandonnait 2,4% en début de séance, il a terminé sur un rebond de 2,6% ! Il faut remonter 30 ans en arrière pour constater un écart intraday de plus de 5%.
La route est devenue sinueuse pour les marchés depuis la mise à jour de la cartographie 2022. De nouveaux écueils sont apparus (inflation, resserrement monétaire, récession), ce qui provoque de grands coups de volant pour les indices. La semaine passée en est la parfaite illustration avec la publication de l’indice des prix à la consommation qui a augmenté plus fortement qu’attendu en septembre (+0,4%), renforçant les anticipations d’une quatrième hausse d’affilée de 75 points de base des taux par la banque centrale américaine. Clairement un mauvais signal pour les investisseurs dont on aurait pu imaginer qu’ils resteraient à l’écart du marché. Seulement certains ont préféré détourner temporairement leurs regards pour se concentrer sur des achats à bon compte. En effet, certaines valeurs qui ont abandonné près de 50% depuis le rebond post-Covid se sont déclenchés après six séances de baisses consécutives à New York.
L’euphorie aura été néanmoins de courte durée et rapidement éclipsé par les données, vendredi, de l’indice de confiance de l’Université de Michigan.
Les consommateurs ont en effet réévalué à la hausse leurs attentes pour l’inflation à venir faisant rebasculer les indices dans le rouge malgré une résistance bienvenue à Paris. Sur la semaine, le S&P 500 abandonne 1,55% tandis que l’Europe a bien résisté : l’Euro Stoxx 50 progresse de 0,74% et le CAC 40 s’offre +1,11% de performance.
La semaine prochaine, l’attention sera portée vers le marché obligataire britannique à qui la banque d’Angleterre a retiré sa perfusion monétaire en fin de semaine.
Rappelons que face à l’inquiétude des marchés après les annonces budgétaires du gouvernement de Liz Truss (programme qui prévoyait plus de 40 milliards de livres sterling de baisses d’impôts non financées) la Banque d’Angleterre avait choisi d’intervenir en réalisant certaines opérations financières. Depuis la Première ministre dans l’impasse politique et financière, semble contrainte de rétropédaler et s’est séparée de son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, nous continuons de privilégier nos vues plus long terme, en maintenant un portefeuille temporairement plus prudent afin de faire face à un environnement stagflationniste, tout en nous tenant prêts à redéployer des capitaux afin de saisir les opportunités qui pourraient se présenter. Au cours de la semaine, nous avons profité du renforcement du dollar US contre la devise chinoise pour prendre nos profits et clôturer nos positions de couvertures (-2,5%).
Le fonds Panorama Patrimoine affiche une performance en baisse sur la semaine. Le portefeuille a souffert de la chute généralisée des actifs risqués (actions, obligations, crédit d’entreprise…) aussi bien au sein des pays développés qu’émergents. Le faible niveau d’exposition du portefeuille et les couvertures mises en place ont toutefois permis d’atténuer l’impact de cette baisse. Le fonds affiche une performance 2022 de -10,32% (au 12/10) avec une exposition actions stable à 19,7% au 17/10.
Source : Meeschaert au 17/10/2022
Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (1)
Lors de la publication du troisième volet du rapport du GIEC en 2022, Jim Skea coprésident du groupe de travail a déclaré : « C’est maintenant ou jamais, si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ; sans réductions immédiates et profondes des émissions dans tous les secteurs, ce sera impossible ». Pour rappel, en adoptant l’accord Paris 196 pays lors de la COP 21, se sont donnés pour objectif de limiter le réchauffement climatique à horizon 2100 à un niveau bien inférieur à 2°C, de préférence à 1.5°C. Par la suite, et afin d’amplifier les efforts, d’autres engagements ont été pris notamment lors de la COP 2026 à Glasgow en novembre 2021. Pour autant, même si chacun respecte ses engagements les spécialistes font état d’un réchauffement entre 1.8°C et 2.7°C pour 2100. L’industrie se doit d’accompagner ces changements et de financer cette transition. Mais une question majeure apparaît : comment mesurer la contribution des investissements à cette trajectoire de température. Afin de vous fournir une information la plus fiable possible, dans le cadre du fonds Proximité Rendement Durable, Meeschaert AM procède au calcul de la trajectoire de température via une analyse ligne à ligne (en transparence) de chaque fonds investi. Notre analyse repose sur la méthodologie d’ISS ESG. Au 31/07/2022, les investissements réalisés dans le cadre de Proximité Rendement Durable s’inscrivent dans un scénario de réchauffement évalué à 2,1°C très légèrement supérieur à un objectif de 2°C, mais nettement inférieur au Stoxx Global 1800, un indice actions internationales, dont la trajectoire est évaluée à 2,8°C. Bien qu’investi dans des fonds labélisés, l’indicateur pour Proximité Rendement Durable s’approche tout juste de l’objectif. Cela montre bien l’ampleur du défi qui s’impose aux entreprises et aux investisseurs. Notre gestion au quotidien est de sélectionner les gestions les plus à même d’identifier les gagnants de demain pour une croissance décarbonée, en ligne avec la trajectoire 2°C.
Source : Meeschaert au 17/10/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 17/10/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.