Prévoyance

Individuelle ou collective, la prévoyance permet de protéger ses proches et/ou son entreprise

La prévoyance décès souscrit à titre individuel a mauvaise réputation. Les banquiers et assureurs ont trop souvent vendu des contrats avec des capitaux décès assurés bien trop faibles, donc non adaptés pour combler la perte de revenus d’un membre du foyer. N’est-ce pas là l’objectif principal ?

Comment conserver le même rythme de vie lors du décès d’un conjoint ? Comment garder la maison avec les mêmes charges, continuer à assurer les « besoins » des enfants (abonnements téléphonie/ TV, Internet, loisirs, vêtements de marques) avec un salaire en moins ?

Les français assurent leur voiture parce que c’est obligatoire mais quid de la protection de la famille ? Nous faisons tous la même erreur en assurant « l’enveloppe » (le monospace) mais pas le contenu : la famille !

Posons-nous la question de savoir ce qui est le plus important à nos yeux !

Plusieurs façons de garantir un capital décès à ses proches :

  • Les capitaux décès minimum versés par la Sécurité sociale : le montant du capital décès sera de 3 450 euros au 1er avril 2020, soit une somme vraiment limitée pour faire face.
  • Les compléments : le régime de la prévoyance décès lié à l’emploi qui est différent selon les secteurs d’activités. Pour les salariés, au versement de la Sécurité sociale s’ajoute souvent un capital-décès transmis par l’employeur. En effet, les entreprises ont l’obligation de mettre en place pour leurs cadres un système de prévoyance en cas de décès. De plus en plus d’employeurs l’étendent à tous leurs salariés. Le montant du capital-décès, non imposable, varie de 150 à 200 % du salaire annuel pour les employés, et de 200 à 400 % pour les cadres. Il peut se présenter sous forme de rente pour le conjoint, assortie d’une rente éducation servie jusqu’à la majorité des enfants ou la fin de leurs études.
  • Pour les non-salariés, le capital-décès est égal à 20% du plafond annuel de la sécurité sociale(PASS) soit 8227 euros ou 8% quand le défunt était retraité soit 3290 euros.

Attention ! Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un employeur qui a souscrit un contrat dans le cadre du régime de prévoyance collective garantissant ce risque de décès des salariés. Et le vôtre ?

Autre solution : la prévoyance décès individuelle

Notre préconisation

Si les revenus de vos proches après votre décès risquent d’être insuffisants, une solution consiste à souscrire un contrat d’assurance-décès temporaire. L’objectif est de leur garantir le versement d’un capital ou d’une rente, si votre décès survient pendant la période de validité du contrat, soit le plus souvent dix, quinze, vingt ou vingt-cinq ans.

Les salariés qui ont des capitaux décès assurés insuffisants, ceux qui ne sont pas protégés par leur entreprise ou ceux qui ont perdu leur emploi – donc leur statut et ses avantages – ont intérêt à entreprendre cette démarche. Sans oublier les travailleurs non-salariés (professions libérales, artisans, commerçants…) ou les retraités qui ne bénéficient d’aucune couverture contre le risque de décès.

Quel montant garantir ?

Il est prudent de retenir deux années de revenus minimum (de 45 000 € pour un salarié au SMIC à 100 000 € environ pour un cadre supérieur). Si l’assuré décède, les bénéficiaires touchent le capital. En cas de vie au terme de la période prévue, le contrat prend fin et les cotisations versées ne sont pas récupérées. On parle alors de contrat à fonds perdu mais si nous comparons avec l’assurance voiture, c’est la même chose, on paie à fonds perdu si rien arrive… et pourvu que rien n’arrive !

Quel âge limite et quel coût ?

Généralement il est de 70 ans. Selon l’âge et le capital choisi, le montant de la cotisation varie. Par exemple, un souscripteur de 40 ans paiera 5 € par mois pour un capital garantit de 20 000 €.

Et la fiscalité ?

Le régime de l’assurance-décès est identique à celui de l’assurance-vie. S’agissant du conjoint ou du partenaire de PACS, le capital échappe à l’impôt et aux droits de succession. Pour les enfants, le capital versé ne sera taxé qu’au-delà de 152 500 € par bénéficiaire, si l’assuré a cotisé avant l’âge de 70 ans.