Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La peau de l'ours vendue trop tôt
En finance, on fait souvent référence à deux animaux puissants : le taureau et l’ours. Cette métaphore symbolise un comportement qualifié de “bullish” (haussier) pour l’animal à cornes; qui illustre le comportement des investisseurs qui sont prêts à prendre des risques en achetant et misant sur la hausse des actions. A contrario, l’ours est opposé au taureau et qualifié de “bearish” (baissier) en repérant les dangers et préférant vendre ces actifs de peur de perdre son argent pour se terrer dans sa tanière.
Nos clients se reconnaîtront majoritairement dans nos choix d’une stratégie se rapprochant plutôt de l’ours que du taureau en se rappelant pour nous, les conseillers, l’adage intemporel de notre bon vieux Warrent Buffet “le marché peut rester irrationnel plus longtemps que nous pouvons rester solvables !”
Depuis le début de l’année, le taureau a chassé l’ours persuadé que l’inflation était un obstacle déjà franchi avec une ascension fulgurante des marchés : +11% pour le CAC 40; + 8,35% pour l’EuroStoxx 50; +8,9% pour le Nasdaq.
Seulement cette semaine les indices boursiers ont connu leur pire semaine depuis le début de l’année, la bourse de Paris a lâché 2,18%, le S&P 500 2,67% et le dollar s’est renforcé aux dépens de l’euro; signe que les marchés s’inquiètent à nouveau de l’inflation plus élevée qu’attendue.
En effet, l’optimisme sans retenue qui règne depuis le début de l’année sur les actions a écarté un peu trop vite la persistance d’une inflation tenace qui ravive les craintes de nouvelles hausses de taux par les banques centrales dont l’objectif est de stabiliser l’inflation autour de 2%.
Ce sont les chiffres de l’indice PCE (mesure de la variation des prix des biens et services achetés par les particuliers dans le but de les consommer, hors produits alimentaires et énergétiques); le plus suivi par la Réserve fédérale américaine; qui ont mis le feu aux poudres. En hausse de 0,6% sur un mois en janvier et de 5,4% sur un an, les prix à la consommation démontrent que l’inflation est repartie à la hausse. La Fed pourrait donc faire preuve de plus de fermeté pour tordre le cou à l’inflation en procédant à une nouvelle hausse de taux de 50 points de base et tendre ses taux directeurs vers un nouveau pivot réhaussé à 5,5% par le marché.
De solides résultats d’entreprises
La saison des résultats s’achève alors que 90 % des sociétés du CAC 40 ont publié leurs comptes démontrant dans de nombreux secteurs (automobile, énergie, télécoms, bancaire, assurance) une capacité de résilience dans un contexte inflationniste grâce notamment à la capacité de certaines sociétés à répercuter des hausses de prix sans altérer la demande, quelle que soit la conjoncture économique, une stratégie de pricing power payante.
Pour exemple, le constructeur automobile Stellantis né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a fait état d’un bénéfice net de 16,8 milliards d’euros en 2022, en hausse de 26% par rapport à 2021. Malgré l’inflation et des volumes en diminution, le groupe a pu dégager une marge confortable de 13%, en ligne avec ses objectifs pour 2030 (contre 11,8% l’année précédente).
La semaine dernière c’est Saint-Gobain qui s’est distingué dans un contexte peu favorable pour le marché des logements neufs dont les prix ont augmenté de 22,6%. L’entreprise française spécialisée dans la production, la transformation et distribution de matériaux a dégagé un résultat net consolidé de 3 milliards d’euros, contre 2,52 milliards d’euros en 2021, soit une hausse de 19,1%. Saint-Gobain, grâce à une hausse des prix de 14,6% au niveau mondial sur l’année a pu protéger sa marge d’exploitation qui a atteint 5,34 milliards d’euros, en progression sur un an de 18,4% en données publiées et de 11,7% en données comparables.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, pénalisé par la baisse des actions, Panorama Patrimoine perd du terrain au cours de la semaine. Au cours de la semaine précédente, nous avons maintenu le positionnement du portefeuille avec 21% d’actions. Parmi les principaux détracteurs, nous retrouvons les actions américaines, les actions de la transition énergétique et les actions chinoises. Notre poche obligataire a plutôt bien résisté. Pour rappel, nous maintenons dans le cadre de la gestion de Panorama Patrimoine un niveau de sensibilité faible depuis de nombreux mois. Pour autant, nous considérons que le marché reflète désormais mieux la situation sur le front inflationniste, et selon les opportunités, nous pourrions renforcer notre exposition obligataire.
Au 22/03, Panorama Patrimoine présente une performance positive de 1.55% depuis le début de l’année.
Source : Meeschaert AM au 27/02/2023
Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (1)
Au cours de la semaine, Proximité Rendement Durable a été pénalisé par la baisse conjointe des marchés d’actions et d’obligations. Au 24/02, les actions représentent 40% du portefeuille, contre 30% pour les obligations. Notre poche de liquidité et fonds monétaires représente 30%, nous offrant suffisamment de flexibilité pour profiter de regain de volatilité sur les marchés.
Source : Meeschaert AM au 27/02/2023
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 27/02/2023 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.