Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Le risque de tapering tempère la reprise économique
Alors que le nombre de nouveaux cas de coronavirus baisse aux États-Unis, la réouverture des bars et restaurants a majoritairement participé aux bons chiffres de l’emploi américain avec 379 000 nouvelles créations de postes évaluées à fin février, c’est mieux qu’attendu et trois fois plus que sur le mois de janvier.
Il est coutume de penser que ce qui est bon pour l’économie est bon pour les marchés d’actions. Seulement nous avons pu constater avec la crise sanitaire que l’inverse n’est pas toujours vrai et qu’une armada de mesures budgétaires peut avoir pour conséquence une décorrélation entre les marchés financiers et l’économie réelle. Beaucoup d'investisseurs craignent donc que les bonnes nouvelles sur le front économique fassent réapparaître de manière brutale l’inflation, contraignant les banques centrales à changer de politique monétaire, à commencer par un tapering.
Tapering ? Voilà un mot qui pourrait bien revenir au premier plan dans l’actualité financière des prochains mois.
Amincissement, rétrécissement, réduction... si tapering n’est pas une marque de produit minceur, sa définition prend tout son sens en économie. En effet, ce terme fait référence aux mesures que les banques centrales peuvent mettre en application pour réduire le soutien extraordinaire qu’elles apportent à l’économie depuis la dernière crise financière à travers leurs programmes d’achats de titres, eux aussi popularisés par un autre anglicisme : le "quantitative easing".
Jérôme Powell, président de la Fed, a bien tenté de rassurer sans vraiment convaincre, en indiquant que la récente hausse des rendements obligataires était temporaire et ne justifiait pas, selon lui, une hausse des achats obligataires entre autres. Il a même indiqué que la Fed laissera filer l’inflation et fera preuve de patience. Pas question, donc, à court terme, de réduire la voilure.
Pas de quoi détendre les tensions sur les taux longs américains dont le rendement des "treasuries" (bons du trésor) s’est installé au-dessus des 1,5%.
Un Sénat divisé vote le «American Rescue Plan Act» de Joe Biden
Samedi dernier, après de longues et interminables tractations, le Sénat a voté en faveur du plan d’aide voulu par Joe Biden pour un montant gigantesque de 1900 milliards à destination des ménages et des collectivités locales.
Chaque américain recevra un chèque de 1.400 dollars, sauf pour les revenus supérieurs à 80.000 dollars par an pour une personne seule (et 160.000 dollars cumulés pour les couples). Au-delà de 75.000 et 150.000 dollars, le montant du chèque sera dégressif.
Le texte prévoit également le versement de 300 dollars d’allocations chômage supplémentaires par semaine jusqu’au 6 septembre 2021 et 350 milliards de dollars seront attribués aux États, aux collectivités locales, aux territoires et tribus indiennes.
Les secteurs les plus en difficultés face à la crise sanitaire vont recevoir des aides spécifiques :
- 25 milliards de dollars pour la restauration;
- 16 milliards de dollars pour l'agriculture;
- et 11 milliards pour le transport aérien.
Ce léger petit coup de pouce vient s’ajouter aux 900 milliards déjà votés en décembre 2020 à la fin du mandat de Donald Trump et aux 2200 milliards adoptés en urgence au début de la crise sanitaire.
Restera une question accessoire : qui paiera le coût de ces relances budgétaires pharaoniques… ?
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, nous avons été amené à renforcer nos positions sur les marchés obligataires européens (+5%) et américains (+3%) mais également notre position tactique sur le dollar US contre Euro (+2,75%). Nous avons par ailleurs allégé nos positions sur les marchés du crédit (-2%) et de la dette des pays émergents (-2%), considérant que le couple rendement/risque n’est plus suffisamment attractif.
Enfin, au sein de la poche actions, nous avons renforcé notre position sur le secteur de l’énergie US (+0,75%) couvert contre indice (-0,75%) afin de profiter de la remontée des cours des énergies fossiles tandis que nous avons réduit notre exposition aux marchés émergents (-1%). Nous avons par ailleurs initié une position d’achat sur le fonds Schroders Global Transition (+1,5%) dédié à la thématique de la transition énergétique et climatique, qui constitue un pilier central des plans de relance économiques dans le monde.
Le fonds Panorama Patrimoine achève la semaine en léger retrait, pénalisé par la baisse des sociétés aurifères et des métaux précieux, affichant une performance 2021 de +0,96% (au 03/03) avec une exposition actions abaissée à 18,2% au 08/03/2021.
Source : Amilton au 08/03/2021
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMER
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 08/03/2021 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.