Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Septembre noir pour les marchés
Cette année, les marchés financiers n’auront pas connu l’été indien malgré un ensoleillement exceptionnel entre début juillet et mi-août où le CAC 40 avait progressé de près de 14%.
Septembre, qui historiquement est le plus mauvais mois de l’année pour les indices boursiers, est resté fidèle à sa réputation. L’indice parisien a lâché près de 6% sur les quatre dernières semaines. Même marasme aux États-Unis où le Nasdaq a baissé de 10,5%, tout comme le S&P qui corrige de 9,30% terminant ainsi à leur plus bas niveau de l’année.
La principale explication est sans surprise : le niveau hors normes de l’inflation qui n’a plus laissé d’autres alternatives aux banques centrales que de procéder à des tours de vis monétaires devenus quasi systématiques lors de leur réunion de comité, quelles qu’en soient les conséquences.
Dans la zone euro, le taux d’inflation a atteint le chiffre vertigineux de 10% sur un an avec des pays plus touchés que d’autres, liés à leur dépendance énergétique à la Russie.
Les pays baltes connaissent un taux de plus de 20%, les Pays-bas sont à plus de 17%, la Belgique est à 12% et l’Allemagne à presque 11%.
La France grâce notamment à la mise en place du bouclier tarifaire est le seul pays à faire preuve de résilience avec un taux de 5,6% en recul de 0,3% par rapport au mois dernier.
La banque d’Angleterre ressort le bazooka monétaire
Alors que l’ensemble des banques centrales s’activent, dans le cadre d’un «tapering»(1), à réduire leurs achats d’actifs sur les marchés afin de diminuer la taille de leur bilan, la banque d'Angleterre est intervenue de manière inattendue en rachetant des titres suite à la panique provoquée par le plan d’action du nouveau gouvernement de Liz Truss.
Mercredi, le taux sur la dette britannique à 10 ans a dépassé les 4,5% et la livre sterling a chuté à son plus bas historique suite à la présentation d’un «mini budget» pour faire face à la crise de l’inflation.
Le programme massif de baisse d’impôts, le plus important depuis 50 ans, prévoit une baisse des recettes fiscales de 45 milliards de livres sterling (=51 milliards d'euros) et devrait augmenter le déficit public de 7% en 2023, selon l’agence de notation Scope Ratings.
La banque d’Angleterre va donc racheter chaque jour, pour 5 milliards de livres, de dette de l'État britannique sur les marchés afin de rassurer les créanciers, et ce jusqu’au 14 octobre.
On peut donc se rassurer, les banquiers centraux gardent à porter de main leur tenue d’avengers et sont toujours prêts à dégainer lorsque la situation devient critique !
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (2)
Dans ce contexte, nous avons privilégié une réduction rapide et significative du risque du portefeuille. Ainsi, nous avons été amenés à réduire l'exposition aux actions en coupant les positions initiées la semaine précédente sur les actions des pays développés (US:-2,8%; Europe: -2,2%) et en renforçant nos couvertures sur les petites valeurs européennes (-1,5%). Nous avons également réduit notre exposition aux actions chinoises (-1%) et au crédit européen (-2%) dans l'attente de point d'entrée plus favorable. Enfin, l'inversion de la courbe de taux US nous a permis de prendre nos bénéfices sur notre position d'arbitrage.
Le fonds Panorama Patrimoine affiche une performance en baisse sur la semaine. Le portefeuille a souffert de la correction sur l'ensemble des actifs risqués, aussi bien sur les marchés développés qu'émergents. Nos positions de couverture, en particulier contre la remontée des taux européens et US, ont à nouveau démontré leur utilité dans le contexte inflationniste actuel. Le fonds affiche une performance 2022 de -9,67% (au 28/09) avec une exposition actions accrue à 19,5% au 03/10.
Source : Meeschaert au 03/10/2022
Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (2)
Lancé en mai 2022, le fonds Proximité Rendement Durable a débuté son parcours dans un contexte de marché particulièrement agité, confronté aux enjeux géopolitiques, énergétiques, inflationnistes… Nous avons volontairement adopté un positionnement défensif (approximativement 30% actions et 70% monétaires) en réponse à ces différents risques, avec l’objectif de renforcer graduellement les positions du portefeuille dès lors que les valorisations des actions et les rendements des obligations nous paraîtront attractifs. Ainsi, au 28/09/2022, le fonds a fait preuve de robustesse avec une performance de -1,39% depuis son lancement, bénéficiant en particulier de son positionnement sur la thématique de la transition énergétique, compensant la baisse de nos positions sur les marchés européens ou sur des secteurs plus dépendants du cycle économique international.
Pour rappel, l’équipe de gestion veille à identifier les enjeux économiques et sociétaux clés qui auront une influence durable sur les dynamiques d’investissement et les marchés financiers. À ce titre, nous considérons l’innovation technologique, la démographie, la géopolitique et la raréfaction des ressources comme des causes de changements structurels qui affectent les entreprises et les évolutions des modes de consommation. Ces tendances de fond orientent la sélection de nos thématiques d'investissement dans le but de capter une croissance durable à long terme pour les entreprises des secteurs concernés.
Source : Meeschaert au 03/10/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Un tapering en bourse est une opération au travers de laquelle les banques centrales réduisent progressivement le montant des achats des actifs sur les marchés boursiers..
(2) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 03/10/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
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