Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Une semaine sans orientation pour les marchés
Les marchés sont restés timides cette semaine dans des échanges de volume assez faible en l’absence de catalyseur, thanksgiving ayant éclipsé les places financières en fin de semaine.
Une fois n’est pas coutume, le manque d’éléments macro (si ce n’est paraphraser mes dernières newsletters autour des sujets de l’inflation et de la hausse des taux) me laisse l’occasion de vous parler de l’origine de thanksgiving. Baptisé «Jour d’action de grâce» en français, c’est un évènement fondamental aux États-Unis placé sous les signes du partage, des retrouvailles et de la convivialité dont l’origine remonte à 1621. À l’époque les premiers colons «les Pères pèlerins» britanniques débarquèrent sur le sol nord-américain, ils travaillèrent sans ménager leur peine dans les campagnes et avaient alors décidé de s’accorder un jour de repos dans l’année. Cette journée était pour eux l’occasion de rendre grâce à Dieu pour les excellentes moissons et remercier les Indiens pour le partage de leurs terres cultivables avec eux (un partage qui ne restera pas dans l’histoire…). Depuis 1941, les administrations et la plupart des entreprises sont fermées le quatrième jeudi de novembre, une date choisie par Roosevelt en partie parce que la nation subissait alors la Grande Dépression, afin de donner plus de temps aux achats de Noël.
Les achats, il en a été réalisé depuis fin septembre un bon nombre sur les actions du CAC 40 qui s’inscrit dans un bull market avec un rebond de près de 20% en se hissant au plus haut depuis sept mois à plus de 6700 points.
Les actions européennes ont profité de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar, ce qui a permis d’atténuer les pressions inflationnistes pour les entreprises européennes qui ont également profité du recul des prix de l’énergie. Le baril de brent se situe en ce moment autour de 85 dollars alors qu’il avait flirté avec les 140 dollars début mars.
La publication du compte-rendu du dernier comité politique monétaire a confirmé par la voix de ses membres qu’il serait «probablement bientôt opportun de ralentir le rythme de relèvement des taux de la banque centrale».
Une position moins ferme qui a été bien accueillie de la part des investisseurs en attendant le discours de Jerome Powell semaine prochaine sur l’orientation future de la politique monétaire.
En Chine, la politique zero-covid imposée durement au pays depuis plus de trois ans est de plus en plus mal vécue par la population : de Shanghai à Pékin, des milliers de Chinois ont décidé de faire entendre leur mécontentement face aux conséquences des restrictions anti-Covid au coût économique et social de plus en plus lourd. Alors qu’il y a encore quelques semaines ,le gouvernement laissait entrevoir une réouverture de son économie en allégeant notamment les restrictions imposées aux voyageurs étrangers, la résurgence des infections au Covid-19 depuis plusieurs jours avec près de 40.000 nouvelles infections samedi a douché les espoirs d’une inflexion du parti communiste.
Sur la semaine les places boursières terminent dans le vert. Aux États-Unis, le S&P 500 s’est adjugé 1,5%, le Nasdaq +1,83% et le Nikkei en Asie progresse de 1,4%.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Au cours de la semaine, nous avons procédé à différents arbitrages sur notre poche obligataire. Nous avons renforcé nos positions sur l’inflation à court terme profitant de la baisse des anticipations d’inflation constatée depuis quelques semaines, nous pensons toujours que celle-ci restera élevée certes moins qu’actuellement, mais durablement supérieure à la cible des banquiers centraux. Notre positionnement s’explique en partie par le besoin d’investissement concernant la transition énergétique (cf. note ci-dessous sur Proximité Rendement Durable).
D’ailleurs, nous avons en début de semaine réduit nos positions sur les actions chinoises, au profit d’un fonds action spécialisé sur la transition écologique. En fin de semaine, les actions, hors options, représentaient 18%. Concernant les matières premières, nous avons diversifié nos expositions en ajoutant un nouveau support exposé aux métaux et à l’énergie (gaz notamment). Enfin, au cours de la semaine, nous avons réduit notre exposition à la dette chinoise, pour renforcer nos positions sur le crédit court (IG et HY) en zone Euro. La valeur liquidative du portefeuille est stable sur la semaine arrêtée au 25/11. Le fonds Panorama Patrimoine affiche une performance depuis le début de l’année de -9%.
Source : Meeschaert AM au 28/11/2022
Point sur notre fonds ISR Proximité Rendement Durable (1)
Jugée décevante pour certains, ou qualifiée d’avancée significative pour d’autres, la COP 27 s’est clôturée le 20 novembre sur un accord visant à fournir un financement des pertes et préjudices aux pays vulnérables durement touchés par les catastrophes climatiques. Les gouvernements ont pris la décision de mettre en place de nouveaux mécanismes de financement, ainsi qu'un fonds spécifique, pour aider les pays en développement à faire face aux pertes et préjudices. Mais au-delà de cette conclusion, un élément a retenu notre attention, l'objectif des pays développés de mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 n'a pas encore été atteint.
Pourtant United Nations Climate Change rappelle que la transformation mondiale vers une économie à faible émission de carbone devrait nécessiter des investissements d'au moins 4.000 à 6.000 milliards de dollars par an. Selon l’organisation, « la mise à disposition de ces fonds nécessitera une transformation rapide et complète du système financier, de ses structures et de ses processus, impliquant les gouvernements, les banques centrales, les banques commerciales, les investisseurs institutionnels et d'autres acteurs financiers ». Rappelons que ces investissements doivent se faire dans un délai très court, car les objectifs sont fixés à l’horizon 2050 et parce qu’il n’y a pas de planète B. La main-d’œuvre doit être formée, les appareils de production adaptés, certaines matières premières vont voir leur demande exploser. Chaque transition économique se caractérise par de nombreuses opportunités. Dans de nombreux secteurs de nouveaux « leaders » vont émerger. Chaque transition énergétique se caractérise aussi par une hausse de l’inflation, ce cycle ne fera pas exception. Financer la transition et profiter de ces opportunités permettra de limiter l’érosion des capitaux face à l’inflation.
Source : Meeschaert AM au 28/11/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 28/11/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
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