Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Wall Street maintient le CAC hors d’eau
L’indice parisien après être sorti groggy du cataclysme politique post-élections européennes a repris un peu de couleur cette semaine (+1,6%), bien aidé par les nouveaux records du S&P 500 et du Nasdaq ainsi que la perspective d’une trajectoire plus accommodante de la part de la Réserve fédérale américaine suite aux premiers signes de repli de son économie.
Un ralentissement qui contraste avec le Usain Bolt de l’IA Nvidia qui vient de détrôner le géant du logiciel Microsoft au rang d’entreprise la plus valorisée au monde.
Le concepteur de processeurs graphiques était classé comme la 18e plus grande entreprise du S&P 500 il y a encore 16 mois, mais grâce à la demande croissante de ces puces, le groupe de Santa Clara a vu sa capitalisation s’élever à la vitesse de la lumière avec pas moins de 2000 milliards de capitalisation supplémentaire depuis le début de l’année.
La bonne tenue des marchés a été alimentée par des statistiques favorables au scénario d’une baisse de taux à commencer par les ventes au détail aux États-Unis qui ont progressé à un rythme moins élevé qu’attendu. Les dépenses des ménages américains se sont élevées à 703,1 milliards de dollars en mai, en hausse de 0,1% par rapport à avril alors que les analystes prévoyaient une hausse de 0,2%.
Au Royaume-Uni, la BoE est en passe de gagner son combat contre l’inflation qui vient d’atterrir sur le taux cible de 2% voulu par la vieille dame de Threadneedle Street sans que cette dernière ne se soit pour autant décidée à infléchir ses taux pour des raisons politiques. En effet, les électeurs anglais vont être appelés comme en France à élire leurs députés le 4 juillet prochain et c’est le camp des travaillistes de Keir Starmer qui est bien parti pour remporter une victoire historique contre les conservateurs au pouvoir depuis quatorze ans. Tout changement de politique monétaire favorable à la bourse, aurait pu être interprété comme une façon d’influencer le processus électoral.
En France, à 10 jours du premier tour des élections législatives, la tension est redescendue d’un cran, la réalité ayant repris le dessus sur la fiction de l’invention, de l’imagination de programmes économiques dispendieux qui ne pourront réellement pas exister dans l’esprit des investisseurs et Bruxelles a eu l’occasion de le rappeler mercredi dernier.
La Commission européenne a annoncé la mise sous procédure pour déficit public excessif d'une dizaine de pays, dont la France. Le pacte de stabilité adopté en 1997 prévoit en effet de limiter à 3% du PIB les déficits publics. Avec 5,5% en 2023 l’ouverture des vannes promises par les partis du Rassemblement National et du Front populaire (100 et 150 milliards de dépenses supplémentaires) abrogeant notamment les réformes des retraites et du marché du travail préconisées par Bruxelles pourraient rapidement déclencher une fermeture anticipée de la planche à billets artificiels, d’autant que le nouveau Pacte de stabilité prévoit en principe des sanctions financières à hauteur de 0,1% du PIB par an pour les pays qui ne mettront pas en œuvre les corrections imposées. La facture s’élèverait à près de 2,5 milliards d'euros pour la France.
Les regards sont focalisés sur l’affichage du tensiomètre de spread de taux entre le Bund allemand et l’OAT française, l’écart de 80 points de base témoigne des inquiétudes face aux incertitudes actuelles, mais le marché anticipe une stabilisation de cet écart avec un scénario d’absence de majorité qui gèlerait les décisions importantes pour les trois prochaines années.
La semaine prochaine, la publication de l'inflation PCE de mai aux États-Unis marquera un temps fort pour les marchés dans l’anticipation d’une baisse de taux de la part de la FED en septembre.
Bonne semaine à toutes et tous,
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
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