Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Le taureau laisse place à l'Ours
Vous avez probablement déjà entendu ou lu ici ou ailleurs les termes « bull market » et « bear market». Ce jargon de Wall Street est utilisé habituellement par les acteurs du monde de la finance pour décrire l’état de forme des marchés des actions.
Un « bull market » désigne une période durant laquelle les prix des valeurs cotées sont à la hausse. Depuis 1989, New York a un imposant taureau de bronze ayant pour nom « Charging Bull », « le taureau en train de charger » qui garde la forteresse du centre de la finance mondiale, l’animal est dans une pose agressive censée représenter la hausse des marchés financiers et le comportement d’investisseurs en quête d’importants bénéfices avec des points communs : ils sont gourmands et n’ont peur de rien en dépit du risque.
La tempête qui souffle depuis plusieurs semaines sur les marchés financiers a fait rentrer la plupart des indices mondiaux dans un « bear market* » où les investisseurs assistent impuissants à la baisse des actions (sur les 11 dernières séances, 10 ont clôturé dans le rouge).
Cela correspond à une période où les baisses des prix de titres sont de 20 % par rapport aux sommets les plus récents illustrés par le comportement de l’ours lequel, à l’opposé du taureau qui ne voit que des obstacles à franchir, repère des risques avec comme unique but, encaisser les bénéfices avant d’hiberner dans sa tanière !
La semaine qui vient de s’écouler enregistre la plus forte baisse depuis la crise sanitaire pour le S&P 500 qui a perdu 6%, même tendance en Europe où le CAC 40 a cédé près de 5%, sa pire performance depuis l’invasion de l’Ukraine.
Sans surprise et comme évoqué lors de notre dernière newsletter, c’est la FED qui a plombé le moral des investisseurs en annonçant une hausse plus importante que prévue de 0,75% de ses taux directeurs soit la plus forte depuis 1994 afin d’endiguer la vague inflationniste.
Après avoir fait baisser significativement en mars 2020 ses taux qui oscillaient entre 0% et 0,25% pour soutenir l’économie face à la pandémie, la banque centrale américaine est dorénavant déterminée à vouloir ramener l’inflation vers son objectif de 2%
Elle a donc commencé à procéder à un resserrement monétaire en mars 2022, d'abord en relevant d'un quart de point ses taux, puis d'un demi-point, début mai, et enfin, mercredi dernier de trois quarts de points supplémentaires avertissant au passage qu'une autre hausse de cette ampleur serait à prévoir en juillet.
Ces périodes de fortes volatilités et de dégonflement de certaines valeurs dopées à la perfusion monétaire peuvent aussi laisser place à des fenêtres de tirs intéressantes en mettant à profit des creux de marché car sur de longues périodes, les actions restent l'investissement financier le plus rémunérateur.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (2)
Au cours de la semaine, nous avons poursuivi le mouvement d'allégement des risques du portefeuille. Nous avons ajusté notre exposition aux actions en conséquence par la vente d'actions US (-1,5%) et le renforcement de nos couvertures sur les actions de petites capitalisations (-1%). Puis, suite à la réunion surprise de la BCE qui souhaite combattre le risque de fragmentation financière au sein de la zone euro, nous avons coupé nos positions de couvertures sur la dette italienne contre allemande (7%).
Le fonds Panorama Patrimoine est en forte baisse sur la semaine, impacté par la baisse marquée et généralisée des actifs risqués (actions internationales, crédit d'entreprises, matières premières...). Le fonds a toutefois été protégé par ses couvertures sur les actions européennes et émergentes, par la couverture sur la remontée des taux européens ainsi que par la bonne performance des actions et des obligations chinoises. Le fonds affiche une performance 2022 de -7,12% (au 15/06) avec une exposition actions réduite à 21,8% au 20/06.
Source : Amilton au 20/06/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
*«Bear market» : un bear market correspond à une période où les baisses des prix persistent.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 20/06/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.