Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
Les faucons n’ont pas dit leur dernier mot
"Plus c’est long moins c’est bon" se disent les investisseurs sur le cycle de resserrement monétaire en cours dont Jérôme Powell a décidé d’accorder un temps additionnel supplémentaire lors de son allocution de mercredi dernier.
En début de semaine c’est le nouveau directeur général de la Société Général M. Slawomir Krupa qui a volé la vedette au président de la FED avec un discours homothétique à ce dernier en privilégiant des réductions de coûts plutôt que la croissance, une position pour le moins courageuse, mais sanctionnée par les marchés, le titre a chuté de 12% à la clôture lundi dernier.
Enfin pour couronner une semaine bien morose, le spectre d’un énième shutdown aux US a fait son retour avec une guerre fratricide sur un accord de l’abyssale dette des États-Unis.
Logiquement, les principaux indices se sont repliés au cours de cette semaine, le CAC 40 a lâché 2,63% terminant en dessous des 7200 points, le S&P 500 abandonne 2,93% enfin le Nasdaq à forte composition de valeurs technologiques allergiques aux hausses de taux perd plus de de 3,62%.
Powell, un ton hawkish
Bien qu’ayant décidé de laisser le taux des feds funds inchangé dans la fourchette de 5,25% à 5,50 % conformément à ce que le marché attendait, la banque centrale américaine a néanmoins refroidi les espoirs d’une politique monétaire à venir plus accommodante. La résilience de l’activité économique américaine a déjoué les pronostics de la réserve fédérale américaine qui tablait avant l’été sur un ralentissement de la croissance permettant d’atterrir à 1% pour cette année. Elle a été réévaluée à 2,1% et l’inflation à 3,7% soit au-dessus de l’objectif de son mandat fixé à 2%. Jérôme Powell a donc prévenu qu’il comptait encore procéder à un tour de vis probablement d’un quart de point supplémentaire avant la fin de l’année et selon les nouvelles projections de l’institution il n’y aurait maintenant plus que deux éventuelles baisses de taux, au lieu des quatre qui étaient évoquées en juin pour 2024.
Nous devons donc nous préparer à ce que les taux restent « élevés » et « pour longtemps »
Shutdown is back
Il est de retour, le scénario qui fait trembler toute l’Amérique en amont de chaque décision d’approbation du budget par le congrès américain, le shutdown.
Je vous renvoie, pour les plus curieux d’entre vous, à la newsletter du 22 mai où le sujet était déjà évoqué et dont l’épilogue dans un sursaut patriotique aura été conforme à notre scénario. Le principal sujet de crispation entre sénateurs et une partie des républicains porte sur l’intégration dans le budget d’une aide de 24 milliards de dollars pour l’Ukraine.
Le Congrès américain doit voter les financements du gouvernement fédéral avant le 30 septembre minuit, le compte à rebours est lancé et devrait créer un regain de volatilité.
Société Générale, un plan stratégique jugé trop conservateur
Lundi dernier Slawomir Krupa a présenté à Londres les grandes lignes du nouveau plan stratégique pour la banque rouge et noir. Le nouveau directeur général de la banque de la Défense a mis l’accent sur les économies de coûts estimées à 1,7 milliards d’euros soit 6% des revenus plutôt que sur la croissance rompant ainsi avec la tradition des promesses non tenues de son prédécesseur.
Le marché s’est montré déçu par une future croissance annuelle des revenus quasi atone comprise entre 0% et 2% sur les prochains exercices. La banque s'est fixée comme priorité de renforcer son capital en augmentant le ratio de rentabilité de ses fonds propres entre 9 et 10% (ce ratio était de 2,9% en 2022) Société Générale a, par ailleurs, annoncé plusieurs engagements liés au climat, et notamment sa volonté de réduire de 50%, par rapport à 2019, son exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz d'ici à 2025, contre 20% précédemment.
Slawomir Krupa a déclaré que ce plan stratégique 2026 doit concrétiser l’ambition d’être une banque européenne de premier plan robuste et durable. La réaction épidermique des marchés ressemble à un sentiment de trading, rappelons que le cours de la SG s’était apprécié de plus de 10% depuis mai, notre sentiment est que l'engagement de Société Générale en faveur d'un ratio de solvabilité associé à la perspective d'une plus forte génération de capital est un point positif si on juge sur le long terme.
À cet effet, nous avons pricé deux solutions en cours de référencement sur le titre Société Générale qui seront disponibles dans les prochains jours.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Une semaine marquée par le discours musclé de Jérôme Powell, gouverneur de la Fed, indiquant que des hausses de taux supplémentaires pourraient être décidées et nécessaires d’ici la fin de l’année.
À la suite de cette intervention, les taux américains retrouvent des niveaux qu’ils n’avaient plus atteints depuis 2007 à l’image du taux à 10 ans, flirtant à avec le seuil de 4.5%. Ce mouvement entraine une baisse quasi généralisée des actifs financiers (actions et obligations). Ce contexte pénalise Panorama Patrimoine qui recule sur la semaine.
Arrêtée au 20/09/2023, la performance depuis le début de l’année est positive de 0.70%. Au cours de la semaine, nous n’avons pas réalisé de mouvement significatif. Nous restons attentifs au contexte de marché.
Notre exposition aux actions est 22.5%, et notre sensibilité obligataire légèrement au-dessus de 2.
Source : Meeschaert AM au 25/09/2023
Point sur notre fonds Proximité Rendement Durable (1)
Le segment des valeurs de transition est mis sous pression par la récente poussée des taux d’intérêt. Ces entreprises en phase d’expansion doivent financer le développement de leurs activités. Elles sont donc dans de nombreux cas, en situation de besoin de financement à moyen long terme, entrainant leurs couts de financement à la hausse.
Pour autant, ces entreprises devraient voir leur niveau d’activité s’accroitre significativement compte tenu des différents plans gouvernementaux mis en place pour financer la transition énergétique, et pour tendre vers la neutralité carbone.
Aujourd'hui la volatilité gagne l'ensemble du secteur, bien sûr toutes les initiatives ne seront pas couronnées de succès, mais cette aversion pour le risque offre à nos gérants des opportunités d'investissement dans l'optique de moyen long terme.
De plus à mesure que les encours de Proximité Rendement Durable s’apprécient, nous avons l’opportunité de renforcer notre sélection de gérants. Pour la fin de l’année, nous espérons pouvoir investir au moins sur deux nouvelles stratégies.
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
(2) Titre de créance présentant un risque de perte partielle ou total en cours de vie et à l'échéance.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 25/09/2023 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.