Nous vous proposons ci-dessous un nouveau bilan hebdomadaire des marchés de la semaine passée. Bonne lecture.
La présidentielle française inquiète les investisseurs
À l’heure où je rédige la rétrospective des marchés de la semaine passée, les bulletins du premier tour des élections présidentielles françaises ne sont pas encore sortis des urnes, mais alors que l’on croyait que la réélection du président sortant n’était qu’une formalité, les investisseurs ont constaté avec inquiétude le resserrement de l’écart avec la candidate Marine Le Pen, qui profite d’une dynamique favorable et pourrait se retrouver au coude à coude au second tour avec Emmanuel Macron.
Ce risque politique est venu s’ajouter aux conséquences de la guerre en Ukraine avec une inflation qui bat des records (7,5% en mars dans la zone euro) et fait craindre, comme expliqué dans la dernière newsletter, une remontée des taux directeurs de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale des États-Unis.
Dans ce contexte, le CAC 40 perd 2,04% sur la semaine alors que l’indice Stoxx Europe 600 termine dans le vert à +0,57%. Aux États-Unis, l'ascension des taux d’intérêt a pesé sur les valeurs de croissance notamment le secteur de la tech où le Nasdaq clôture sur une baisse significative de 5,65%, le S&P 500 recule de 1,27%.
Décryptage du risque politique
Les investisseurs, qui jusqu’à présent avaient l’oreille sensible au ton des banques centrales et les regards tournés vers l’est, ont ajouté le risque d’un séisme politique sur les marchés européens après la publication en milieu de semaine de nouveaux sondages rapprochant la candidate du RN d’une victoire possible.
Ce scénario s’est traduit sur le marché obligataire par l’augmentation du spread entre la dette française et allemande, rappelant 5 ans plus tôt la volatilité provoquée par les mêmes raisons (le spread était monté à 80 points de base).
Le secteur bancaire a été particulièrement chahuté (Crédit Agricole : -9,48% ; Société Générale : -10,39%) tout comme les entreprises du BTP et de concessions autoroutières, que Marine Le Pen promet de nationaliser en cas d’élection.
Le programme de la candidate d’extrême droite souhaitant notamment maintenir l’âge de départ à la retraite à 62 ans est considéré comme moins crédible en matière de dépenses publiques pour les investisseurs.
Les prochaines semaines devraient maintenir la volatilité sur les marchés en attendant le résultat final le 24 avril prochain.
Point sur le fonds Panorama Patrimoine (1)
Dans ce contexte, le segment des valeurs de croissance nous paraît vulnérable du fait de valorisations parfois trop élevées et d'une forte sensibilité à la remontée des taux. Ainsi, nous avons tactiquement abaissé le risque du portefeuille en initiant une couverture sur les valeurs de la tech US (-4%) contre S&P500 (+1,5%) et en allégeant nos positions sur les actions européennes (-1%). Suite au rebond marqué du peso mexicain au cours des dernières semaines et dans un contexte de renforcement de l’aversion au risque sur les marchés, nous avons pris des bénéfices en divisant par 2 nos positions (-2%). Enfin, les résultats du 1er tour de la présidentielle en France renforcent la probabilité d’une réélection du président Macron. Nous avons ainsi clôturé notre couverture sur l'écart de taux entre la France (+9%) et l'Allemagne (-9%).
Le fonds Panorama Patrimoine est en légère baisse sur la semaine. Alors que les préoccupations autour de l'inflation et les hausses de taux s'accentuent, le portefeuille a essentiellement bénéficié de ses positions sur les actifs chinois (actions et obligations) ainsi que de bonnes performances de la poche performance absolue. Au sein de la poche actions, le fonds a profité de ses positions de couvertures et de la surperformance des secteurs de l'énergie et des minières tandis que la baisse des actions internationales et du secteur bancaire en particulier a pénalisé le portefeuille. Le fonds affiche une performance 2022 de -3,09% (au 06/04) avec une exposition actions abaissée à 28,4% au 11/04.
Source : Amilton au 11/04/2022
- Rédigé par Vincent BARBIER, gérant Proximité Partenaires Conseils.
DISCLAIMERS
(1) Pour une information complète sur la stratégie du support et l’ensemble des frais et risques, nous vous remercions de prendre connaissance du DICI disponible en suivant les liens (survol sur le nom des fonds), et sur simple demande auprès de notre siège. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Risque de perte en capital. Avant tout investissement, il est fortement conseillé à tout investisseur, de procéder, sans se fonder exclusivement sur les informations fournies dans cette newsletter, à l’analyse de sa situation personnelle ainsi qu’à l’analyse des avantages et des risques afin de déterminer le montant qu’il est raisonnable d’investir.
*Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les informations contenues dans cette newsletter sont arrêtées en date du 11/04/2022 et ne sont donc pas valables dans le temps.
Pour tout renseignement complémentaire, contactez un conseiller.